Sous les doigts de l'artiste, le trait se mue en fil, le fil en trait : le métal se sculpte avec finesse et précision, lui conférant une légèreté étonnante. En crochetant, nouant et entrelaçant des fils de cuivre ou d’inox, elle créé des structures réticulaires, qui oscillent entre le plein et le vide, le gris et la transparence, l’ordre et le désordre, nous transportant au cœur d’un paysage mental vibrant.
Dans son exposition intitulée La peau de l’oiseau, ses œuvres entrent en écho avec l’environnement naturel et industriel du Creux de l’Enfer, comme des organismes interconnectés au sein d’un paysage vivant traversé par des flux, des respirations, des ondulations. Évoquant des griffes tendues, des vagues enfouies ou encore des mues de serpents, les sculptures de Gaëlle Chotard se métamorphosent dans l’ombre et la lumière, apparaissent puis s’effacent, comme dans un souffle.