LAN « Espaces sans espèces »

LAN « Espaces sans espèces »

 
18 et 19 octobre
La Galerie d'Architecture
11 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris

« J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources.

« J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources.

Mais de tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence, cesse d’être incorporé, cesse d’être approprié.
L’espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n’est jamais à moi, il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête. »

Cinquante ans après sa publication (1974, éditions Galilée), « Espèces d’espaces » de Georges Perec n'a jamais été aussi pertinent. L’espace doute : entre crises des subprimes, tsunamis, incendies géants, sécheresses et épidémies, le début de ce siècle a déplacé les enjeux sociétaux, environnementaux et, par conséquent, ceux de l'architecture.
Symbole de stabilité et de permanence, l'art d'édifier doit désormais composer avec un avenir imprévisible. Si la période classique était celle de l'interprétation et la période moderne celle de la prédiction, le XXIe siècle inaugure une ère d'indétermination. Pour transformer cet état d'incertitude généralisée en moteur de projets, il est impératif d'observer, de décrire et de comprendre un monde devenu complexe, hétérogène et contradictoire.

À l’occasion de l’exposition « Espaces sans Espèces » à La Galerie d’Architecture, LAN fait l’inventaire de onze espaces (et autant de projets) dont la définition est ouverte et dont l’émergence n’est pas liée à une exigence fonctionnelle mais plutôt à une perspective, climatique, sociale et parfois résolutive d’une condition contradictoire ou paradoxale.
Il s’agit de lieux à la croisée entre plusieurs typologies, plusieurs climats, plusieurs usages. Marqués par l’opportunisme, ils ont en commun l’ambition d’incarner des réponses potentielles aux changements climatiques, sociétaux et culturels.
Onze nouvelles espèces d’espaces, ou plutôt onze espaces sans espèces.