Projection du film Vorace d'Antonia Bird

Projection du film Vorace d'Antonia Bird

 
Jeudi 23 octobre, 20h00
Cinéma l'Univers
16 Rue Georges Danton 59000 Lille

Minuit Cinéma Club présente, à l'occasion d'un double programme pour le mois d'Halloween, Vorace (Ravenous) de Antonia Bird (1998 - USA) au cinéma L'Univers.

Toujours à prix libre, sur place ou réservable ici.

Synopsis

Au cours du violent conflit qui opposa les Etats-Unis au Mexique, une sanglante méprise fit un héros du capitaine John Boyd, homme pusillanime et lâche. Son supérieur hiérarchique n'est pas dupe et l'envoie aux confins enneigés du pays...
Double programme pour le mois d'Halloween!

Toujours à prix libre, sur place ou réservable sur Hello Asso.Le premier film sera Vorace le jeudi 23 octobre à 20h

La réalisatrice Antonia Bird est embauchée sur ce film alors que le tournage a commencé et que 2 réalisateurs se sont déjà succédés.C'est Robert Carlyle, acteur à l'époque assez "bankable" et avec qui elle avait déjà tourné le téléfilm "Safe" en 1994 et le très beau polar "Face" en 1997, qui glissera son nom alors que Milcho Manchelvski puis Raja Gosnell venaient d'être remerciés.

Bird arrive alors en position délicate sur un scénario qu'elle n'a pas écrit, mais néanmoins brillant et très original, qui voit le capitaine John Boyd (Guy Pearce), dont une méprise fit un héros, envoyé en poste aux confins enneigés du pays, dans une compagnie peuplée de personnages étranges, en pleine guerre américano-méxicaine (1846-1848). Boyd y rencontrera le Colonel Colqhoun (Robert Carlyle), dont les compagnons ont selon lui été victimes d'un cannibale rendu fou par la faim et le froid...

Car oui, il s'agit bien d'un film du (trop?) rare sous-genre du cinéma d'horreur: le film de cannibale.Bird le traite à sa manière, en faisant un long-métrage au ton mystérieux, filmant les grands espaces autant que les rapports humains ambigus, y ajoutant par moment une étonnante distance sarcastique, notamment soulignée par l'incroyable musique de Michael Nyman et Damon Albarn.

Un film politique aussi à sa manière, qui raconte métaphoriquement un pays qui consomme insatiablement les autres pour grandir et garantir sa puissance, son impérialisme.Il n'est pas non plus interdit de voir dans les actes de cannibalisme que présente le film la métaphore d'un désir homosexuel refoulé chez des soldats rendu fous par une guerre qu'ils ne comprennent pas...Le film connaîtra un échec retentissant au box office (en même temps, quand on voit l'affiche…), et signera la fin de la carrière au cinéma d'une réalisatrice pourtant très talentueuse, qui décèdera malheureusement prématurément en 2013 à l'âge de 62 ans.

Un film devenu culte, très rare en salle, que nous sommes heureux.ses et fier.es de vous présenter !!