Angelidakis, Andreas. Labyrinthe modulable de glory-holes, exposé dans le Cruising Pavilion, curaté par Pierre-Alexandre Mateos, Rasmus Myrup, Octave Perrault et Charles Teyssou, en marge de la biennale de Venise, 24 mai – 1 juillet 2018. Photographe : Louis de Belle
Placard de chambre pour une personne, vers 1934. Extrait de Wilson, Maud M. 1934. Closet sand Other Storage Arrangements for the Farm Home. Washington D.C. : U.S. Department of Agriculture, Bureau of Home Economics. Extraits de Urbach, Henry. 1996. Closets, Clothes, disClosure. Assemblage, n° 30. P. 66
Gray, Eileen et Jean Badovici. Villa E. 1027. Plan de l’étage principal. Extrait de Noble, Tom. 18 janvier 2016. Eileen Gray’s E1027 : Resurrecting The Lost Legend of 20th-century Architecture. Corniche. En ligne : https://cornichewatches.com/eileen-grays-e1027-resurrecting-the-lost-legend-of-20th-century-architecture/
Sauviac, Benjamin. Habiter face à la domination de l’hétéronormativité. Coupe perspective narrative, projet de fin de licence sous la direction de Milena Wysoczinska, ENSA Versailles, juin 2021

Le placard, le labyrinthe et l’anté-placard

Benjamin Sauviac est architecte, diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture de Versailles en 2024. Il s’intéresse aux questions queer en architecture, qu’il a commencé à explorer à travers ses projets d’étude et ses recherches pour son mémoire de master (★★★)

Depuis les années 1990, de nombreux·ses chercheur·ses ont relu certaines architectures par le prisme des théories queer. Aaron Betsky considère ainsi la Glass House (1949) de Philip Johnson comme un exemple paradigmatique du queer space1, tandis qu’Annemarie Adams applique cette lecture à la Weston Havens House (1939- 1941) de Harwell Hamilton Harris2. De même, Olivier Vallerand explore cette perspective à travers les installations d’Elmgreen et Dragset, et Katarina Bonnevier analyse la villa E.1027 (1926-1929) d’Eileen Gray sous cet angle3. Lire une architecture en termes queer ne signifie pas y voir un « principe essentialiste » : cette lecture est une possibilité parmi d’autres, souvent invisibilisée par l’hétérocentrisme dominant4. Ainsi, le queer space n’est pas une réponse architecturale, mais une posture critique qui interroge les normes sociales et spatiales hégémoniques.

Le queer space n’a pas une essence propre, c’est- à-dire qu’aucun espace n’est intrinsèquement queer. Selon Muñoz, le queer est une utopie, un « pas encore là », une idéalité dépendante de nos subjectivités5. L’architecture, en structurant nos espaces, influence nos identités sociales et intimes sans en être l’unique déterminant. Les théories queer appliquées à l’espace, émergeant dans les années 1990, semblent remettre en cause les ordres abstraits et les dichotomies classiques de l’architecture telles que public/ privé ou intérieur/extérieur. Cette réflexion s’inscrit dans une histoire des modes de vie alternatifs, notamment les expérimentations communautaires féministes, gaies et lesbiennes des années 1970, qui ont transformé le rapport au domestique6. Pourtant, les recherches queer, en particulier sur le logement collectif, restent marginales, souvent limitées à des projets individuels, à des expositions ou à de l’écriture, faisant de ces expérimentations un privilège7. Personnellement, j’ai tenté d’explorer les questions queer dans le logement collectif lors d’un projet d’étude : Habiter face à la domination de l’hétéronormativité (2021).

Selon Bonnevier, analyser une architecture à travers le prisme du queer, consisterait à interpréter
« certains codes cachés dans la matrice hétérosexuelle de l’architecture8 », ce qui souligne la nécessité d’un regard critique et décentré. John Paul Ricco propose ainsi de concevoir le queer space comme une architecture « mineure », suggérant ainsi qu’il ne se situe pas en dehors ou en opposition à la majorité dominante, mais en son sein9.

LE PLACARD

Le queer space paraît jouer avec le caché, le dissimulé et l’implicite, s’ancrant dans l’imaginaire du secret. Dans une analyse de la Weston Havens House, le secret est défini comme une des composantes significatives du queer space, directement liée au plan architectural10. Cette notion est associée à celle du placard, en effet « [d]e nombreux·ses autres auteur·ices qui ont exploré le queer space, ont noté l’importance du secret, en particulier à travers l’idée du placard11 » . Il constitue une « métaphore architecturale importante qui se déploie hors de la matrice hétérosexuelle12 ». Dans la villa E.1027, il s’incarne particulièrement dans la cage d’escalier encloisonnée, qui joue un rôle clé dans l’architecture. Cet escalier, se voulant fermé et dissimulé, intègre « des zones de placards dans ses murs, certaines accessibles depuis l’intérieur de l’enveloppe et d’autres depuis les espaces environnants – une sorte de double intériorité, ainsi qu’une double dissimulation. Le plus grand secret de E.1027 est qu’elle offre des espaces pour les secrets, avec des strates d’intérieurs à l’intérieur de ses intérieurs13 ». La porte de cette cage d’escalier semble structurer les circulations du rez-de-chaussée supérieur. Lorsqu’elle est ouverte, elle ferme le couloir et ouvre l’accès à l’escalier ; lorsqu’elle est fermée, elle libère le couloir et enclot l’escalier. Ce mouvement permet de modifier la spatialité et la manière dont les corps interagissent avec l’architecture, introduisant une dynamique où les limites de l’espace évoluent en fonction des usages. La question du placard apparaît également dans la chambre d’ami·es, située au rez-de-chaussée inférieur, mais selon une approche différente. Ici, le placard ne relève pas d’un espace creusé dans l’architecture, mais d’un mobilier intégré, conçu de manière si précise qu’il semble dis- paraître dans la structure même de la pièce14(14).

Il est important de noter que la queerness de cette architecture n’est pas limité à la question du secret et de la dissimulation. Le salon, pièce centrale de la villa, incarne une tension entre intime et public. Cette pièce semble pensée comme un espace de repli, où l’intimité est renforcée par la présence d’un grand lit, de tapis en laine et d’une salle de bain attenante, ouverte et séparée par une demi-cloison fonctionnant comme un paravent. Paradoxalement, le salon est aussi le premier espace que l’on traverse en entrant dans la maison, ce qui en fait l’un des lieux le plus accessible et visible de la villa. Il devient alors un espace hybride, oscillant entre privé et public, dont la fonction ne se définit que par les usages qui deviennent ainsi « performatifs », pour reprendre le vocabulaire des théories queer15. Ainsi, Eileen Gray n’a rien laissé au hasard dans la composition détaillée de la villa, où l’ambivalence du salon ainsi que le lien entre secret, intériorité et placard, créent une atmosphère presque ésotérique, où certaines choses se révèlent tandis que d’autres ne se disent pas, semblant ainsi contribuer à la queerness de la villa.

Bonnevier attribue à Betsky la conceptualisation du placard « non-seulement comme une métaphore, mais aussi comme un espace matériel16 ». Le placard serait un espace latent, à la fois obscur, caché et obscène, dont l’existence se déploie au travers du secret et de la dissimulation. Il génèrerait un espace libre et infini, propice à une auto définition en marge des normes sociétales. En qualité d’espace de repli, il constitue un endroit où l’on « retourne à son corps », un lieu parfaitement intime portant en lui le potentiel de devenir aussi bien protecteur que destructeur17. Dans un article de 1996, Henry Urbach souligne que le placard matériel est une sorte de cavité mural et non un mobilier, il est encastré dans le mur d’une chambre, constituant ainsi un espace distinct, dessiné et présent sur le plan architectural18. Le placard doit disparaître dans la chambre, évitant de se compromettre et d’influencer la spatialité du lieu ; il doit demeurer invisible19. En évoquant Eve Kosofsky Sedgwick, Katarina Bonnevier souligne que le placard est une métaphore s’appliquant davantage à l’expérience masculine de l’homosexualité et fonctionnant comme un outil de l’homophobie20. Il « est la structure qui définit l’oppression des homosexuels au cours de ce siècle21 ».

LE LABYRINTHE

Le placard constitue un outil de l’homophobie,car il est intrinsèquement lié à l’injonction au secret, laquelle découle d’une longue histoire de répression. Cette dynamique continue de nourrir l’imaginaire du queer space, encore largement structuré par la thématique du secret. « De nombreux aspects physiques de nos communautés ne sont que des adaptations incomplètes des archéologies spatiales de la répression22 ». Cette tension entre visibilité et dissimulation semble se traduire dans l’architecture de certains espaces ; on peut notamment penser aux espaces de cruising. Ces lieux, associés aux sexualités non-hétérosexuelles, notamment à la communauté gaie23, constituent une ressource pour les études sur le queer space car ils sont réels,tangibles et analysables, pouvant ainsi expliquer pourquoi le secret est devenu un élément clé de la compréhension du queer space. Souvent situés en marge de la société, les espaces de cruising intègrent des dispositifs spatiaux semblant permettre d’échapper au regard public et à une éventuelle répression policière. Le Cruising Pavilion, présenté en marge de la Biennale d’architecture de Venise en 2018, tente de spatialiser ces dispositifs. Si ses curateurs24 défendent la « nature secrète » de ces pratiques face à l’homophobie persistante25, il « serait peut-être trop réducteur de caractériser les dispositifs architecturaux d’une bonne zone de cruising par des labyrinthes, des recoins, des courbes, des gloryholes et des lumières rouges sans tenir compte de leur histoire socio-politique intrinsèque26 ».

L’imaginaire du queer space paraît en partie teinté par celui des espaces de cruising, par exemple, à travers des dispositifs spatiaux tels que le labyrinthe, qui pourrait sembler être devenu une caractéristique – voire un critère – du queer space. En effet, Olivier Vallerand établit un parallèle entre la villa E.1027 et l’appartement new-yorkais de Paul Rudolph, soulignant leur caractère labyrinthique27. Julianna D. Sassaman,dans son mémoire de master au MIT en2012, a identifié le labyrinthe comme une catégorie/typologie du queer space, en y classant notamment ces deux exemples28. La classification proposée semblerait nous démontrer que la forme labyrinthique est perçue comme une typologie du queer space dans l’imaginaire collectif.

Dans cette perspective, le projet propose une réinterprétation du placard et du secret, non comme une contrainte, mais comme un outil d’émancipation. En outre, on peut voir comment les notions de secret, de placard et de labyrinthe, directement issues de la répression historique du queer, structurent et influencent notre imaginaire collectif du queer space. Toutefois, si le secret structure le queer space et son histoire, il ne devrait pas constituer la seule référence – même avec une volonté de retournement du stigmate29 – pour penser la domesticité et le logement collectif d’un point de vue queer. Le placard « est un principe parmi d’autres […] ; insister sur le placard limite le queer space à une dichotomie entre hétérosexualité et homosexualité. L’acte de mise au placard est une manière normative de rejeter l’espace queer aux marges de la normalité et de le contenir dans l’autre déviant30 ».

L’ANTÉ-PLACARD

Afin de contrer la violence homophobe du placard, Henry Urbach propose le concept de
l’ante-closet (anté-placard), explorant l’interdépendance entre la chambre et le placard : « [l]a chambre dépend exclusivement de son placard et le placard communique uniquement avec la chambre. Le seuil entre l’armoire et la pièce sert de médiateur à leur relation, reliant et dissociant simultanément les deux espaces31 ». En s’appuyant sur les théories de Sedgwick, Urbach souligne que l’expérience de l’homosexualité implique un processus continu de coming-out en raison de la présomption constante de l’hétérosexualité. L’espace précédant le placard, généralement vide afin de permettre l’ouverture de la porte, constitue « l’endroit où l’on choisit ses vêtements. C’est l’espace du changement32 ». Le concept d’anté-placard ne fait disparaître ni la notion de placard, ni celle de la chambre, il essaie d’apporter une compréhension plus fluide de la relation entre l’intérieur et l’extérieur du placard, que l’on pourrait envisager comme une réappropriation positive de la métaphore du placard.

Olivier Vallerand envisage l’anté-placard comme un concept essentiel pour la compréhension du queer space. Il témoigne d’un processus de déconstruction ou de fusion des dualismes architecturaux que les théories queer s’efforcent de remettre en question33. Pour lui, « [l]a fluidité du queer space doit être comprise politiquement, en relation avec l’“architecture mineure” de Ricco et l’“ante-closet” d’Urbach34 ». Cette complexité se retrouve dans la villa E.1027 d’Eileen Gray: « E.1027 est une maison remplie de secrets, de poches dans les murs, de passages coulissants et de fissures tentantes. L’architecture de Gray cache et révèle à la fois. Elle est à la fois ouverte et fermée. Elle raconte l’histoire de ce qui est visuellement exposé et qui reste ignoré si l’on n’est pas familier avec les codes35 »

  1. Betsky, Aaron. 1997. Queer Space: Architecture and Same- Sex Desire. New York : William Morrow & Co. Pp. 114-116. ↩︎
  2. Adams, Annmarie. 2010. Sex and the Single Building : The Weston Havens House, 1941—2001. Buildings & Lands- capes: Journal of the Vernacular Architecture Forum, vol. 17, no 1. Pp. 82-97
    ↩︎
  3. Bonnevier, Katarina. 2005. A queer analysis of Eileen Gray’s E.1027. Dans Heynen, Hilde et Gulsum Baydar (Édition). Negotiating domesticity: spatial productions of gender in mo- dern architecture. Londres, New York : Routledge. Pp. 162-180
    ↩︎
  4. Ibid. P. 165. ↩︎
  5. Muñoz, José Esteban. 2021 (2009). Cruiser l’utopie : l’après et ailleurs de l’advenir queer. Paris : Brook. ↩︎
  6. Vider, Stephen. 2021. The queerness of home: gender, sexuality, and the politics of domesticity after World War II. Chicago : The University of Chicago Press. ↩︎
  7. Betsky, Aaron. 2023. The Scene of the Obscene : How Queer Space Helped Change Architecture Exhibitions (But Not Really). Dans Hendrikx, Bas et Tawanda Appiah (Édi- tion). Queer Exhibition Histories. Amsterdam : Valiz Publishers. Pp. 7991. Vallerand, Olivier. 2023. On the uses of queer space thinking. Dans Jobst, Marko et Naomi Stead (Édition). Queering architecture: methods, practices, spaces, pedagogies. Londres, New York : Bloomsbury Visual Arts. Pp. 1531. ↩︎
  8. Bonnevier, Katarina. A queer analysis of Eileen Gray’s E.1027. Op. cit. P. 162.
    Benjamin Sauviac ↩︎
  9. Ricco, John Paul. 1993. Jacking Off: A Minor Architecture. Steam: A Quarterly Journal for Men, vol. 1, no 4. Pp. 236-243. Benjamin Sauviac ↩︎
  10. Adams, Annmarie. Sex and the Single Building. Op. cit. P. 85. Benjamin Sauviac ↩︎
  11. Ibid. P. 88. ↩︎
  12. Bonnevier, Katarina. A queer analysis of Eileen Gray’s E.1027. Op. cit. P. 172.
    Benjamin Sauviac ↩︎
  13. Bonnevier, Katarina. 2007. Behind Straight Curtains: Towards a Queer Feminist Theory of Architecture. Stockholm : Axl Books. P.65. ↩︎
  14. Bonnevier, Katarina. A queer analysis of Eileen Gray’s E.1027. Op. cit. ↩︎
  15. Ibid. ↩︎
  16. Ibid. P. 172. ↩︎
  17. Betsky, Aaron. Queer Space. Op. cit. Pp. 16-21. ↩︎
  18. Urbach, Henry. 1996. Closets, Clothes, disclosure. Assemblage, no 30. Pp. 63-67. ↩︎
  19. Ibid. P. 66. ↩︎
  20. Bonnevier, Katarina. Behind Straight Curtains. Op. cit. ↩︎
  21. Sedgwick, Eve Kosofsky. 1990. Epistemology of the closet. Berkeley: University of California Press. P. 71. Cité dans Adams, Annmarie. Sex and the Single Building. Op. cit. P. 88. ↩︎
  22. Ingram, Gordon Brent Ingram, Anne-Marie Bouthillette et Yoalanda Retter. 1997. Strategies for (Re)Constructing Queer Communities. Dans Ingram, Gordon Brent Ingram, Anne-Marie Bouthillette et Yoalanda Retter (Édition). Queers in Space: Communities | Public Places | Sites of Resistance. Seattle: Bay Press. P. 456. Cité dans Vallerand, Olivier. 2013. Home Is the Place We All Share: Building Queer Collective Utopias. Journal of Architectural Education, vol. 67, no 1. P. 66. ↩︎
  23. L’auteur·ice Shaka McGlotten souligne l’importance de noter que l’étude des espaces publics de sexe tend majoritairement à se concentrer sur la sexualité entre hommes, une tendance qu’iel explique « en partie par les restrictions historiques imposées aux femmes, les mécanismes systématiques par lesquels le pouvoir patriarcal a refusé le libre accès à la sphère publique ». McGlotten observe que ces espaces ne sont pas exclusivement fréquentés par des individu·es s’identifiant comme gais ou queer, mais également, – plus que l’on pourrait le supposer – par des personnes s’identifiant comme hétéro- sexuelles, ou sans identification particulière. Voir McGlotten, Shaka Paul. 2005. Queerspaces and Sexpublics: Desire, Death, and Transfiguration. Thèse doctorale de philosophie sous la direction de Kathleen Stewart. Austin : The University of Texas. (Citation p. 34). ↩︎
  24. Pierre-Alexandre Mateos, Rasmus Myrup, Octave Perrault et Charles Teyssou. ↩︎
  25. Block, India. 30 mai 2018. Cruising Pavilion aims to show how sex “is always latent or silenced” in architecture. Dezeen. ↩︎
  26. Santoro, Claudio. 1 juin 2018. Cruising Pavilion Spazio Punch / Venice Architecture Biennale. Flash Art. ↩︎
  27. Vallerand, Olivier. 2014. Making Homes, Building (Self-)Identities: Queer Subversions of Domestic Space, 1994-2014. Thèse doctorale de philosophie en architecture sous la direction de Annmarie Adams. Montreal : School of Architecture, McGill University. P. 253. ↩︎
  28. Sassaman, Julianna D. Juin 2012. Queering Community: Collective Housing in Los Angeles. Thèse de fin d’études de master, sous la direction de Filip Tejchman. Massachusetts Institute of Technology, Department of Architecture. ↩︎
  29. Goffman, Erving. 1975 (1963). Stigmate. Les usages sociaux des handicaps. Paris : Éditions de Minuit. ↩︎
  30. Bonnevier, Katarina. Behind Straight Curtains. Op. cit. P.71. ↩︎
  31. Urbach, Henry. Closets, Clothes, disClosure. Op. cit. P. 65. ↩︎
  32. Ibid. P. 70. ↩︎
  33. Vallerand, Olivier. On the uses of queer space thinking. Op. cit. ↩︎
  34. Vallerand, Olivier. Making Homes, Building (Self-)Iden- tities. Op. cit. P. 59. ↩︎
  35. Bonnevier, Katarina. A queer analysis of Eileen Gray’s E.1027. Op. cit. P.162. ↩︎
Angelidakis, Andreas. Labyrinthe modulable de glory-holes, exposé dans le Cruising Pavilion, curaté par Pierre-Alexandre Mateos, Rasmus Myrup, Octave Perrault et Charles Teyssou, en marge de la biennale de Venise, 24 mai – 1 juillet 2018. Photographe : Louis de Belle
Placard de chambre pour une personne, vers 1934. Extrait de Wilson, Maud M. 1934. Closet sand Other Storage Arrangements for the Farm Home. Washington D.C. : U.S. Department of Agriculture, Bureau of Home Economics. Extraits de Urbach, Henry. 1996. Closets, Clothes, disClosure. Assemblage, n° 30. P. 66
Gray, Eileen et Jean Badovici. Villa E. 1027. Plan de l’étage principal. Extrait de Noble, Tom. 18 janvier 2016. Eileen Gray’s E1027 : Resurrecting The Lost Legend of 20th-century Architecture. Corniche. En ligne : https://cornichewatches.com/eileen-grays-e1027-resurrecting-the-lost-legend-of-20th-century-architecture/
Sauviac, Benjamin. Habiter face à la domination de l’hétéronormativité. Coupe perspective narrative, projet de fin de licence sous la direction de Milena Wysoczinska, ENSA Versailles, juin 2021

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