Piranesi, Giovanni Battista, dit Piranèse. 1745. Gravure n°7 « Le Pont-levis » de la série Les Prisons imaginaires
Coupe de la bibliothèque Hunters Point de Steven Holl, montrant les nombreux espaces inaccessibles
Le bâtiment a été pensé à partir des chambres étudiantes, dont la typologie a fait l’objet d’échanges avec APF France handicap. Elles sont distribuées par un ascenseur oblique, visible sur le côté des photographies. Résidence universitaire Chris Marker. Experience. © Filip Dujardin
Premier « stramp », association d’un escalier et d’une rampe construit en 1983 par Arthur Erickson et Cornelia Oberlander Photographe : Tom Magliery

Verticalité et esthétique de l’inaccessibilité

Après des études de mathématiques et informatique à l’École Normale Supérieure de Paris et une thèse sur les aspects humains de la cybersécurité, Enka Blanchard est aujourd’hui chargée de recherches transdisciplinaires au CNRS. Ses sujets d’études vont de l’utilisabilité de la sécurité, notamment pour les systèmes de vote, au design d’institution, en passant par les interactions entre théorie queer et théorie crip (★★★)

Alors que nous fêtons cette année le cinquantenaire de la première loi d’orientation en faveur des personnes handicapées — et les 20 ans de la loi sur l’égalité des droits et des chances — il semble approprié de revenir sur l’inaccessibilité durable du bâti pour les personnes handicapées. Cette inaccessibilité reste un fait tant dans le privé que dans le public, tant dans les monuments historiques que dans les nouvelles constructions primées, tant en Europe qu’outre-Atlantique, et ce malgré des systèmes réglementaires et incitatifs très variés. On peut alors y voir un marqueur d’architecture excluant les personnes hors-normes, voire potentiellement une architecture hostile, visant à renforcer ces normes. Un premier exemple illustre ce propos : la bibliothèque de Hunters Point à New York. Conçue en 2010 par Steven Holl, le bâtiment de 6 étages et 2000 m2 avait été livré avec quelques années de retard en 2019, pour un budget de 41,5 millions de dollars. Alors qu’elle accumulait les éloges et les prix d’architecture, dont un SARA National Design Award, cette bibliothèque était aussi au cœur d’un scandale et d’un procès pour avoir largement ignoré les normes d’accessibilité1. En cause principale, la conception autour d’un escalier central, laissant plusieurs étages ainsi que la terrasse du toit uniquement accessible par des escaliers. La « solution » rapidement proposée pour les usager·es en fauteuil était que ces der- nier·es demandent de l’aide aux bibliothécaires pour obtenir les livres leur étant inaccessibles. Au-delà du traitement inégal, cette solution ignorait entièrement la possibilité de bibliothécaires handicapé·es — contribuant ainsi à la discrimination à l’emploi. Ces manquements graves auraient dû être évités dès la conception du bâtiment ou a minima être détectés par les multiples systèmes de contrôle de la commande publique. Pourtant, ils ne sont pas une anomalie, mais bien symptomatiques de problèmes endémiques. Plusieurs décennies après la création de règles censées donner un accès égal aux publics handicapés, comment pouvons-nous donc comprendre l’inaccessibilité persistante du bâti ?

LES LIMITES DE L’APPROCHE RÉGLEMENTAIRE

L’adaptation des monuments anciens mêle de nombreuses considérations dont la protection du patrimoine, la transformation des modes de construction, l’évolution continue de la réglementation. Mettons donc cette question de côté pour nous concentrer sur l’inaccessibilité des nouvelles constructions, qui ne bénéficient pas des mêmes « excuses », même si les éléments de réponse ci-dessous s’appliquent aussi à l’adaptation du bâti.

La première approche qui permettrait d’expliquer le phénomène est économique : l’accessibilité forme une contrainte supplémentaire nécessitant à la fois une expertise et des aménagements parfois coûteux qui réduisent la surface utile. L’inaccessibilité serait donc la réponse du marché, amplifiée par la précarité relative des populations handicapées. Cette explication a ses mérites, et guide la réponse historique, qui est réglementaire. On y trouve donc à la source, à la fois des lois disposant des contraintes de construction (ADA en 1990 aux États-Unis, loi de 2005 en France qui offrait un délai de 10 ans pour se mettre aux normes), et les délais liés à la difficulté d’implémenter ces mesures (loi de 2015 donnant jusqu’à 9 ans supplémentaires pour la mise en accessibilité, extensions plus courtes aux États-Unis). Selon l’association APF France Handicap, même après la fin de la dernière extension de la loi, la moitié des établissements recevant du public (ERP) n’avait engagé aucune démarche de mise aux normes2. Ces législations concernent les ERP, mais le logement est lui aussi affecté, quoique moins visiblement. Ainsi, alors que la loi de 2005 prévoyait une accessibilité quasi totale du parc immobilier3, la loi ELAN de 2018 a réduit l’obligation de construction de logements accessibles de 100 % à moins de 20 % du parc neuf4. Du côté étasunien, une analyse sur des données de 2011 montrait que moins de 1 % des logements étaient accessibles en fauteuil roulant, avec une répartition non triviale selon les revenus du foyer5.

Au cours d’un entretien effectué avec un promoteur immobilier, ce dernier avait justement exprimé qu’il pouvait être plus simple (et économiquement viable) d’ignorer entièrement ces réglementations et de payer les amendes le cas échéant. Une alternative plus légale est de créer un local commercial (exempté de ces règles) et de le réaffecter en logement une fois la conformité de l’immeuble obtenue. Les mesures réglementaires ont donc leurs limites, et même une législation imposant de fortes punitions financières en cas de violation flagrante ne résoudraient pas entièrement le problème, comme le montre l’exemple de Hunters Point.

L’ESTHÉTIQUE DE LA VERTICALITÉ

Si les aspects économiques ne semblent pas fournir une explication suffisante pour répondre à notre question centrale, il nous faut chercher ailleurs. Une piste potentielle serait le manque de compétences des architectes des anciennes générations ou des manques dans la formation des jeunes architectes, potentiellement peu équipé·es par rapport à la complexité des normes à respecter. Le pouvoir explicatif de cette piste diminue avec les décennies qui passent et le rôle croissant des nouvelles générations d’architectes formées aux normes d’accessibilité. Cependant, cette analyse révèle un élément important : la perception qu’ont les architectes de l’accessibilité.

En effet, de nombreux travaux existent sur l’enseignement de principes d’accessibilité (principalement via la conception universelle) aux étudiant·es6. Ces derniers révèlent que l’accessibilité est souvent perçue comme une contrainte complexe, un élément secondaire voire une case à cocher en y investissant un effort minimal, plutôt qu’un aspect essentiel du métier. On peut ici faire un parallèle avec la perception de la cybersécurité par les étudiant·es en informatique ou des questions d’éthique en ingénierie7. Même si l’enseignement de ces sujets à l’université a une influence positive sur les pratiques, celle-ci se heurte à la réalité du monde du travail où les exigences de productivité mènent à ignorer les contraintes quand celles-ci n’induisent pas d’augmentation directe des bénéfices mais seulement une baisse parfois intangible du risque de subir des pertes financières (comme une amende pour non-respect des règles de construction).

Si l’accessibilité peut être une contrainte économiquement coûteuse, la conception universelle montre que ce n’est pas nécessairement le cas. Revenons donc à notre question initiale, ayant écarté les incitations financières et le manque d’outils conceptuels permettant d’être inclusif·ve en restant économe. Cet article propose une troisième interprétation : l’accessibilité peine à se normaliser partiellement à cause de normes et de jugements esthétiques. Ces jugements n’ont pas besoin d’être conscients, il suffit en réalité qu’il y ait une association entre ce que l’on associe au beau — ou plutôt ici au laid — et la nature inclusive ou non du design. La gestion de la verticalité semble ici centrale : les espaces plats semblent souvent mornes, par rapport aux gestions étonnantes de l’espace parle jeu de multiples niveaux agencés verticalement.Le travail de l’architecte — notamment de celles et ceux pour qui le caractère artistique de la discipline est plus important — est donc aussi d’innover sur un point où la simplicité est souvent seule garante de l’accessibilité. Dans un tel contexte, on peut comprendre l’influence d’architectes allant de Piranèse à Rem Koolhaas8. Il faut aussi noter qu’utiliser un dispositif d’accessibilité est souvent considéré socialement gênant par les personnes handicapées, sans même parler des valides9. Il n’est pas difficile d’imaginer que travailler consciemment sur ces dispositifs ou les mettre en avant puisse être similairement considéré comme gênant par des architectes se focalisant sur leur rôle d’artiste.Cette tentative d’explication n’est qu’une hypothèse, mais certains éléments indiquent qu’elle n’est pas dénuée de pouvoir explicatif. En présence de réglementations allègrement bafouées, il n’est hélas pas possible d’avoir une bonne estimation de la proportion des nouvelles constructions qui respectent ou non les normes, sans parler des raisons derrière ces choix. Cependant, pour estimer l’importance de l’esthétique, il n’est pas nécessaire de regarder l’ensemble des constructions mais justement celles qui sont valorisées : mentionnées dans les magazines d’architecture ou lauréates de prix divers (comme la bibliothèque de Hunters Point qui continua à recevoir des prix des années après le début du scandale). L’analyse ne doit d’ailleurs s’arrêter au caractère accessible ou non des constructions primées, mais concerne aussi les choix effectués dans leurs représentations.Même si un bâtiment dispose d’un ascenseur (pour ne parler que du minimum), si celui-ci est dissimulé alors que la structure entière est construire autour d’une verticalité en apparence inaccessible, on retrouve alors la répétition de ces codes esthétiques qui nuisent à l’inclusion. Pour un exemple10, prenons la liste des sept lauréat·es de l’Équerre d’argent11 de 2019. L’image mise en avant du lauréat principal, Charles-Henri Tachon, (un centre de formation à Paris 14e) affiche un grand escalier menant à ce qu’on suppose être l’entrée (peu d’informations sont disponibles sur l’intérieur, à part un plan de logement semblant être trop exigu pour être praticable en fauteuil). Le lauréat du prix spécial du jury, Marc Mimram (le court Simonne-Mathieu de Roland-Garros à Paris 16e), est partiellement accessible, mais l’image le représentant met aussi en valeur la verticalité (par les gradins et les escaliers notamment). La lauréate dans la catégorie logement, Sophie Delhay, (40 logements sociaux à Dijon) évite cet écueil, mais une analyse plus poussée du projet via sa couverture médiatique12 révèle à la fois une mise en valeur d’escaliers extérieurs et la présence de marches pour accéder aux appartements et aux terrasses.Si les quatre autres projets livrés semblent entièrement accessibles (trois d’entre eux n’occupant qu’un seul niveau), cela ne semble pas suffisant pour remettre en question l’esthétique de la verticalité,poursuivant l’association entre le beau et l’inaccessible. On peut se demander pourquoi les prix architecturaux censés célébrer l’innovation récompensent encore aujourd’hui des projets qui ne respectent même pas les normes existantes. Plutôt que de chercher à pénaliser ces prix, pourquoi ne pas regarder comment l’inclusivité pourrait se révéler être une contrainte créatrice, et non plus une case à cocher ?

L’ACCESSIBILITÉ COMME CONTRAINTE CRÉATRICE

Malgré la prépondérance des œuvres s’apparentant à la bibliothèque de Hunters Point, on peut trouver dans les dernières décennies de nombreux projets ayant su mobiliser créativement les contraintes d’accessibilité. Commençons par deux exemples défectueux. Le premier est le « stramp » (stairs+ramp), construit en 1983 par Arthur Erickson et Cornelia Oberlander et maintes fois copié depuis. L’idée d’intégrer un plan incliné à des escaliers est intéressante,mais dépend beaucoup de la réalisation. Ainsi, la version originale illustrée ci-après est en réalité dangereuse et loin d’être aux normes : pentes fortes sans pauses, et rebords insuffisants pour empêcher de dévaler en fauteuil dans la mauvaise direction13. D’autres réalisations plus récentes reprennent cependant l’idée tout en évitant ces défauts, comme la Passerelle des Marronniers (récompensée lors de l’Équerre d’argent de 2019) ou encore le mail de Bièvre à Paris 13e. Dans un autre registre, on peut penser au Rolex Learning Center de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. Conçu comme une surface de 3,7 hectares sur un seul niveau (malgré un dénivelé pouvant atteindre plus de 4 m) et réalisé entre 2004 et 2010, le projet a été l’objet de plusieurs analyses via le prisme du handicap. En effet, les plans initiaux ne respectaient nullement les règles d’accessibilité, notamment par des pentes parfois très abruptes. La mise aux normes du plan a justement amplifié certaines de ces caractéristiques, transformant paradoxalement l’espace en une surface pouvant être handicapante ou non selon une catégorisation orthogonale à l’axe habituel handicapé/valide.L’absence de distinction entre zones de déplacement(couloirs) et zones d’occupation crée ainsi des lieux flous ne pouvant pas être analysés par la dichotomie accessible/inaccessible. Cette dernière est aussi mise à mal par la présence de dénivelés se révélant plus handicapants pour les marchant·es que pour certain·es roulant·es casse-cou14. Prenons un autre exemple célèbre, cette fois-ci construit hors des contraintes habituelles : la villa Lemoine à Bordeaux, conçue par Rem Koolhaas en 1994 et livrée en 1998. Avec un large budget et une grande liberté régulatoire, l’objectif du projet était de concevoir un espace sur mesure pour la famille de son commanditaire,Jean-François Lemoine, PDG du groupe Sud-Ouest, récemment paralysé. Le concept central s’articule autour d’une plateforme d’une dizaine de mètres carrés pouvant circuler verticalement entre trois étages. Ce projet en apparence accessible a en réalité deux défauts. Le premier, mineur, est lié à la volonté de proposer une séparation au troisième étage entre l’habitation des parents et celle des enfants.Alors qu’il est possible d’accéder aux chambres de ces derniers par l’espace communal, le seul chemin en fauteuil traverse la salle de bain et la chambre d’un autre enfant. Il existe cependant un deuxième problème, plus grave cette fois :l’accessibilité de la maison est entièrement dépendante du bon fonctionnement du pilier central. Une panne pouvait donc condamner l’habitant·e à un sort souvent décrié par les personnes à mobilité réduite : l’assignation à domicile pour panne d’ascenseur (qui peut durer plusieurs mois), voire pire ici, l’assignation à une fraction de son domicile. La fortune de l’habitant·e aurait probablement permis de trouver rapidement une solution, mais cet exemple indique que certains dispositifs d’accessibilité ne réduisent pas la fragilité ou la dépendance menaçant la liberté des personnes handicapées. Pour terminer, considérons un exemple qui permet d’illustrer à la fois l’endurance de l’esthétique de la verticalité et son potentiel créateur quand elle est intégrée à une démarche d’accessibilité : la résidence universitaire de 365 logements dans le 14e arrondissement de Paris, conçue par Eric Lapierre et livrée en 2018. L’esthétique de la verticalité y est omniprésente à l’extérieur comme à l’intérieur, et est très visible dans les dossiers de presse15, mais celle-ci fait la part belle à un élévateur central oblique plutôt qu’à des escaliers. Il est difficile de savoir à quel point cette solution répond à l’ensemble des besoins effectifs, mais le bâtiment renouvelle lui aussi l’espace des possibles.

* * *

Même si elle était le point focal de cet article, l’accessibilité en fauteuil n’est qu’un élément parmi d’autres pour la question de l’inclusion des personnes handicapées, qui ne doit nullement être réduite à ce simple critère. Celui-ci a cependant le double avantage d’être le plus connu et le plus facilement identifiable, et donc un bon candidat pour témoigner de l’échec de l’accessibilité du bâti. On peut toutefois penser à d’autres types de contraintes moins connues, comme la capacité de retrouver son chemin pour des personnes ayant des déficiences cognitives, qui ont besoin de points de repères facilement reconnaissables. On peut alors comparer au métro bruxellois le métro parisien, où de nombreuses stations se ressemblent fortement depuis la rame. Au contraire, la plupart des stations du métro bruxellois ont leur propre identité architecturale, permettant de reconnaître intuitivement la station en y arrivant. Ces pratiques sont plus rares pour le logement, mais on les retrouve tout de même dans des bâtiments tels que Antilia, le domicile mumbaikarde la famille Ambani (1re fortune d’Asie et 9e du monde). Construite pour plus d’un milliard de dollars en 2010, chacun de ses 27 étages est construit avec un plan d’aménagement et des matériaux différents des autres. Vu l’absence de considérations écologiques et sociales dans le projet, on peut se douter que l’accessibilité fut similairement traitée, ce qui n’enlève rien à l’intérêt du principe de conception.

Une leçon venant des études du handicap est que la conception universelle est un idéal inaccessible. Il est en effet impossible de satisfaire tout le monde, car certaines contraintes sont inhéremment incompatibles. On peut notamment penser à la question des dimensions optimales pour les humain·es. Malgré les critiques de la normativité corbuséenne, aucune dimension standard ne peut répondre aux besoins de l’ensemble de la population. L’impossibilité d’une conception vraiment universelle ne doit cependant pas être vue comme un abandon du projet, mais comme une invitation à multiplier les essais de solution. La diversité de l’environnement est non seulement créativement productrice, elle est aussi une meilleure garantie de respecter les besoins de toutes et tous. Seul un demi-siècle s’est écoulé depuis la fin des ugly laws américaines et du délit d’être visiblement handicapé sur la voie publique : l’esthétique contraire aux normes contribue toujours à exiler les corps hors-normes.

  1. Le jugement final fut rendu le 10 janvier 2015, avec un accord stipulant que la bibliothèque avait 5 ans pour effectuer la mise aux normes de tous les étages sauf un — à priori trop coûteux à rendre accessible. ↩︎
  2. Voir https://informations.handicap.fr/a-fin-des-ad-ap- sanctions-exigees-pour-les-erp-inaccessibles-37263.php ↩︎
  3. La seule exception concernait les propriétaires construisant un logement pour leurs propres usages. ↩︎
  4. Cette loi dénoncée par les associations obligeait l’installation d’un ascenseur à partir de 3 étages au lieu de 4, mais remplaçait l’obligation d’accessibilité intégrale du parc neuf (pour les logements accessibles au RDC ou par ascenseur), par l’obligation de rendre les autres logements « évolutifs », c’est-à-dire transformables par de simples travaux. Ce critère reste toutefois difficile à évaluer, menant d’ailleurs le gouvernement à rejeter récemment le rapport sur l’application de la loi ELAN, jugé trop militant (voir https://www.yanous. com/news/focus/focus240105.html). ↩︎
  5. Recherche multi-disciplinaire. 2015. Accessibility of America’s Housing Stock: Analysis of the 2011 American Housing Survey (AHS). U.S. Department of Housing and Urban Development. Office of Policy Development and Research. ↩︎
  6. Mulligan, Kerry, Allyson Calder et Hilda Mulligan. 2018. Inclusive design in architectural practice : Experiential learning of disability in architectural education. Disability and Health Journal. Volume 11, n°2. Elsevier. Pp. 237-242. ↩︎
  7. Van de Poel, Ibo et A. C. van Gorp. 2006. The need for ethical reflection in engineering design : The relevance of type of design and design hierarchy. Science, Technology, & Human Values. Volume 31, n°3. Pp. 333-360. ↩︎
  8. Koolhaas, Rem. 2014. Delirious New York : a retroactive manifesto for Manhattan. The Monacelli Press. ↩︎
  9. Cureton, Adam. 2018. Hiding a Disability and Passing as non-disabled. Disability in Practice: Attitudes, Policies, and Relationships. Oxford University Press. P. 15. ↩︎
  10. L’autrice travaille aujourd’hui sur un projet étendant ces considérations avec une approche plus quantitative, et se heurte régulièrement à l’incapacité de savoir si un bâtiment semble juste inaccessible ou l’est réellement (notamment quand des plans détaillés ne sont pas disponibles). ↩︎
  11. Le choix de l’année est lié à la relative facilité d’avoir suffisamment d’informations sur les différent·es lauréat·es. Voir https://www.amc-archi.com/article/equerre-d-argent- 2019-palmares-complet,11241. ↩︎
  12. Voir https://urbannext.net/la-quadrata-residence/. ↩︎
  13. Pour une analyse plus détaillée des problèmes d’acces- sibilité des « stramps », voir https://incl.ca/the-problems- with-ramps-blended-into-stairs/. ↩︎
  14. Fitzsimons, J. Kent. 2017. More than access : Overcoming limits in architectural and disability discourse. Disability, space, architecture: A reader. Routledge. Pp. 88-101. ↩︎
  15. Voir par exemple https://batiserf.com/reference/resi- dence-universitaire-365-logements-jourdan-chris-marker-et-centre-bus-ratp/. ↩︎
Piranesi, Giovanni Battista, dit Piranèse. 1745. Gravure n°7 « Le Pont-levis » de la série Les Prisons imaginaires
Coupe de la bibliothèque Hunters Point de Steven Holl, montrant les nombreux espaces inaccessibles
Le bâtiment a été pensé à partir des chambres étudiantes, dont la typologie a fait l’objet d’échanges avec APF France handicap. Elles sont distribuées par un ascenseur oblique, visible sur le côté des photographies. Résidence universitaire Chris Marker. Experience. © Filip Dujardin
Premier « stramp », association d’un escalier et d’une rampe construit en 1983 par Arthur Erickson et Cornelia Oberlander Photographe : Tom Magliery